En développant ces filières, nous pourrions renforcer la circularité des nutriments en favorisant le recyclage naturel de l’azote présent dans nos urines vers les sols. Cette démarche améliorerait la durabilité de nos systèmes agricoles en proposant des pratiques de fertilisation plus respectueuses des milieux aquatiques, tout en soutenant l’émergence de modèles économiques vertueux pour l’agriculture, e, réduisant notre dépendance aux engrais importés. Par ailleurs, l’installation de dispositifs tels que des urinoirs, des toilettes sèches ou à séparation contribuerait à diminuer considérablement la consommation d’eau potable.

Les différentes phases

Phase 3

Déploiement

En cours

Phase 2

Expérimentation

Nous formulons l’hypothèse principale qu’en facilitant la mise en pratique pour les acteurs concernés, notamment les professionnels du bâtiment et les agriculteurs, cela entraînera un changement significatif dans le déploiement de la filière. Les expérimentations mobiliseront ces acteurs pour créer des démonstrateurs qui, en convaincant d’autres, aideront à diffuser les pratiques plus largement.

Trois axes d’action pour structurer la filière :

  • Bâtiment et gisement : sensibilisation et accompagnement des professionnels du bâtiment à l’intégration de systèmes de séparation à travers formations, visites de sites, et outils pédagogiques. Nous mettons en place des bâtiments témoins pour partager les bonnes pratiques et lever les obstacles à leur adoption.
  • Collecte et transformation : modélisation à moyen termes des filières de collecte et de traitement de l’urine, en recensant les initiatives existantes et en construisant des scénarios adaptés aux spécificités des territoires. Et mise à l’essai de ces trajectoires de filières avec des petits volumes collectés. L’objectif est de structurer efficacement la chaîne de valeur, de la collecte à l’utilisation finale. 

Débouchés agricoles : sensibilisation des agriculteurs et jardiniers à l’utilisation de l’urine comme fertilisant, et accompagnement de projets pilotes dans divers contextes agricoles. Ces actions visent à capitaliser les pratiques et enrichir les outils développés.

Phase 1

Émergence

Le 107 lance un laboratoire d’innovation pour structurer et développer une filière de valorisation de l’urine.

L’hétérogénéité des acteurs concernés, comprenant des collectivités, des chercheurs, des agriculteurs et des entreprises, nécessite une coopération aboutie pour surmonter les obstacles existants. Une approche systémique et multiple est nécessaire, pour travailler toutes les étapes de la filière – de la collecte à la valorisation agricole – afin de garantir des réponses cohérentes et efficaces aux besoins locaux et globaux. La démarche vise également à stimuler la capacité d’innovation des acteurs locaux, en développant des solutions adaptées aux spécificités du territoire et ces acteurs. 

Plusieurs verrous sont persistants pour permettre l’émergence, la pérennisation et le déploiement de ces filières. On trouve des défis techniques, tels que l’intégration des systèmes de séparation dans les projets de construction/réhabilitation, ainsi que les protocoles et besoins spécifiques pour que l’agriculture puisse utiliser des urino-fertilisants. Des verrous organisationnels et logistiques apparaissent également, liés à la coordination entre les acteurs du bâtiment, de la collecte et de la transformation, afin de définir les itinéraires de filière les mieux adaptés au contexte. Enfin, des verrous sociaux et culturels sont présents, dus à un manque de connaissances et de sensibilisation sur le sujet.

Pour tenter de répondre aux questions posées, plusieurs hypothèses de solutions ont été formulées sous la forme d’une démarche d’innovation sociale.

Les partenaires du programme :

Les ressources

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